Giuncaggio : un pas supplémentaire vers le centre de stockage des déchets
Après deux procédures en appel rejetées, d'abord à Bastia puis devant la cour administrative de Marseille, la préfecture de Haute-Corse a dû se plier à l'exercice des prescriptions environnementales concernant le futur site de stockage de déchets que la société Oriente Environnement souhaite ouvrir à Ghjuncaghju.
La préfecture, sur plusieurs dizaines de pages, décline ses exigences envers le porteur de projet. La principale réside dans le fait de procéder à un phasage précis du projet, autrement dit de construire le site casier par casier, avec de nombreuses inspections et réunions. Ce phasage aurait comme conséquence de ralentir le degré de mise en service du site, qui devra exploiter des casiers avant d'en construire d'autres. Pour rappel, le site pourra accueillir jusqu'à 80 000 tonnes de déchets par an et un peu plus de 250 par jour.
Toutefois, le préfet de Haute-Corse a tenu à le préciser : ces prescriptions environnementales ne sont en aucun cas un blanc-seing pour un début des travaux, puisqu'une dérogation concernant les espèces animales protégées doit être demandée par l'exploitant. Cette dérogation, qui n'a pas encore été demandée par l'exploitant selon le préfet, met en général de trois à douze mois à être examinée et à être éventuellement attribuée.
On écoute le préfet de Haute-Corse, François Ravier